Retraites et impôts des retraités : ce qui change en 2019
Retraites et impôts des retraités : ce qui change en 2019
2019 s’annonce plutôt maussade pour le budget des retraités. Faisons le point sur ce qui change au 1er janvier de cette nouvelle année.

Une revalorisation timide du montant des retraites

Le gouvernement l’avait annoncé, il le fait. Les pensions de retraite seront légèrement augmentés en ce début d’année et passeront à + 0,3%. Un petit sursaut qui, malheureusement, ne compense pas le montant de l’inflation, porté à 2%. Pour 2020, la hausse des pensions de retraite ne dépasserait pas non plus les + 0,3%. Une nouvelle loin de ravir les retraités modestes, d’autant qu’aucun frémissement des minimas de type prestations familiales et allocation logement n’est prévu. Petite éclaircie cependant pour les minimums vieillesse. Le montant actuel est de 833 € pour une personne seule. Cette somme sera revalorisée de 35 € et portée à 868 € en ce début d’année.  Sauf décision contraire, 35 € supplémentaires devraient s’ajouter à ce minimum vieillesse au 1er janvier 2020.


Retraité en 2019 ?

Si vous prenez votre retraite en 2019, sachez qu’un nouveau régime unique arrive (Agirc-Arrco). Il concerne les salariés du privé, cadres ou non, qui ne bénéficieront plus que d’un seul régime complémentaire, en plus de leur régime de base. Les changements concernent principalement :

  • les salariés nés à partir de 1957 et dont le départ à la retraite à taux plein entre en vigueur ce 1er janvier 2019.
  • Les salariés nés à partir de 1959 mais qui peuvent justifier d’une carrière longue.

Ce nouveau régime permet la mise en place d’un point unique de retraite. Par ailleurs, il se base sur le principe du bonus-malus. L’objectif est d’inviter les retraité(e)s à décaler la date de leur départ à la retraite.

  • Celles et ceux qui partent dès que les conditions le leur permettent sont frappés d’un malus de 10% pendant 3 ans et jusqu’à leur 67 ans (ce taux est porté à 5% pour les retraites au taux de CSG réduit de 3,8%).
  • Ceux qui décalent leur départ à la retraite d’un an n’ont aucun malus.
  • Si vous attendez 2 ans avant de couler des jours heureux au soleil, un bonus de 10% vous est affecté. Il est de 20% si vous travaillez encore 3 ans.

Attention : ces bonus ne sont accordés que pour la première année de versement de votre retraite.
À noter : des exonérations sont possibles pour les travailleurs handicapés, les aidants familiaux ou encore pour les parents d’un enfant souffrant d’un handicap avec taux d’incapacité de 80%. Pour plus d’informations ainsi que des simulations de calculs de retraites, rendez-vous sur le site www.retraite.com.


Baisse de la CSG des retraités : êtes vous concerné(e)s ?

Après le discours du président de la république le 10 décembre dernier, beaucoup de retraités ont cru que s’ils percevaient une retraite inférieure à 2000 €, leur CGS baisserait. Ce n’est pas vraiment le cas. En réalité, il faut se référer à son Revenu Fiscal de Référence (RFR). Celui-ci sert de critère de calcul pour définir le taux de CSG applicable aux retraites. Ce RFR prend en compte l’ensemble de vos revenus (revenus fonciers, pensions de retraites), mais aussi les revenus de votre conjoint. Pour déterminer quel taux s’appliquera à votre CSG en 2019, consultez le Revenu Fiscal de Référence de votre foyer sur votre avis d’imposition 2018.

  • Si vous êtes en couple avec deux parts de quotient familial, vous serez exonéré de CSG si votre RFR est inférieur ou égal à 17 071 €.
  • Si votre RFR est compris entre 22 316 € et 34 600 €, vous faites partie de celles et ceux bénéficiant de la baisse annoncée par le gouvernement. Le nouveau taux intermédiaire de CSG à 6,6 % vous sera appliqué. Il sera de 8,3% (taux maximal) au-delà d’un RFR à 34 600 €.

Quid de l’impôt ?

Avec l’arrivée du prélèvement de l’impôt à la source, si vous bénéficiez de réductions ou de crédits d’impôts, un dispositif spécifique est prévu. Un acompte représentant 60% de l’avantage obtenu l’année précédente vous sera versé par le fisc au 15 janvier 2019. Lors de la régularisation du mois de septembre, un solde vous sera éventuellement crédité Cela concerne plusieurs avantages fiscaux : le crédit d’impôt lié à l’emploi d’une personne à domicile, la réduction des frais d’établissement pour les personnes dépendantes, mais aussi les réductions d’impôts pour les dons aux œuvres ou aux personnes en difficulté ainsi que pour les investissements locatifs.

À noter : si vous êtes salarié(e) d’un particulier employeur, et que vous êtes imposable, vous devrez payer un acompte annuel au titre de l’impôt 2019. Cet acompte vous sera demandé en septembre 2019. Une régularisation interviendra si nécessaire en 2020.