Préparer son retour à domicile après une hospitalisation
Préparer son retour à domicile après une hospitalisation
Le retour à domicile après une hospitalisation est un moment délicat pour les séniors. La fatigue, conjuguée aux mouvements ralentis ou même la crainte d’une rechute sont parfois des sources d’angoisse. Pour éviter cet écueil, il est important de préparer son retour à la maison et de savoir que de nombreuses aides peuvent vous être proposées pour assurer votre autonomie.

Pour un retour paisible à la maison

  • Ne pas être seul
    Après une convalescence à l’hôpital, en clinique ou en centre de soins, il est important de s’entourer de ses proches : familles, amis, voisins sauront vous apporter tout l’amour et l’attention dont vous avez besoin. Ils peuvent par exemple regarder avec vous la liste des médicaments que vous devez prendre, leur posologie et leur fréquence. Pensez au pilulier, très pratique, et reprenez point par point la prescription médicale. Ce geste vous rassurera. Si nécessaire, n’hésitez pas à demander conseil à votre chirurgien, médecin ou pharmacien.
  • Écouter son corps
    Observez toutes les manifestations de votre corps afin d’éviter tout risque de rechute. Les suites post-opératoires peuvent s’avérer douloureuses pour certains d’entre vous à tel point que des réhospitalisations sont souvent constatées. En cas de doute sur votre santé physique et/ou morale, n’ayez aucune crainte à contacter le médecin qui vous suit.
  • Réaménager son intérieur
    Si votre autonomie diminue après une opération chirurgicale, il est nécessaire de prendre les devants et de réfléchir aux éventuels aménagements dont vous pourriez avoir besoin pour sécuriser votre environnement et mieux l’adapter à vos mouvements.

PRÉPARER SON RETOUR À DOMICILE APRÈS UNE HOSPITALISATION


Demander une prise en charge

Après une hospitalisation, la perte d’autonomie constatée (provisoire ou durable) peut générer des coûts imprévus et difficiles à assumer. Mais plusieurs organismes proposent tout un panel d’aides.

  • Le SSIAD (Service de Soins Infirmiers à Domicile)
    Vous avez besoin de soins de la part d’infirmiers ou d’aides soignants ? Demandez à bénéficier du SSIAD. Les soins médicaux sont assurés par des praticiens libéraux et concernent aussi bien la surveillance médicale et l’aide à la toilette que les soins paramédicaux. Pour être éligible à cette aide, il faut être âgé de 60 ans ou plus et souffrir d’une maladie ou d’une perte d’autonomie. Toute prise en charge se fait à partir d’une prescription médicale. Votre médecin généraliste saura vous expliquer les démarches à suivre pour actionner ce service.
  • Le HAD (Hospitalisation à Domicile)
    Si les soins médicaux que vous avez reçus à l’hôpital peuvent se poursuivre à votre domicile, une prise en charge est tout à fait envisageable. L’Hospitalisation à Domicile (HAD) permet la coordination de certains soins techniques, réguliers et parfois complexes que le secteur libéral ne peut pas toujours assurer, en raison notamment de l’absence de matériel technique lourd. Cette hospitalisation à domicile garantit en outre des soins continus (7 jours sur 7, 24 heures sur 24) à votre domicile, dans un environnement familier et rassurant. L’HAD intervient uniquement sur prescription médicale, et avec l’accord de votre médecin.

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  • Et les infirmier(e)s libéraux dans tout ça ?
    Avec le développement de l’Hospitalisation À Domicile (HAD), les professionnels du soin comme les infirmières et infirmiers libéraux, sont parfois amenés à vivre des situations inconfortables. Interrogé par DISTRI CLUB MEDICAL, Eric Néré, membre du bureau du Conseil Interdépartemental de l'Ordre Infirmier Alpes Vaucluse, souligne l’existence d’une concurrence déloyale de la part des HAD et des SSIAD (Services de Soins Infirmiers à Domicile) : “certaines structures hospitalières décident d’imposer aux patients la prise en charge en HAD alors que les infirmiers libéraux sont habilités à intervenir sur de très nombreux actes, même complexes”. Une situation qui, si elle se généralise, pourrait à terme menacer toute une profession. Autre constat, aussi alarmant que paradoxal : le montant des facturations des HAD. Eric Néré précise que celui-ci “est plus élevé qu’une simple prise en charge par les infirmiers libéraux indépendants”. Bien que le patient ne soit pas directement affecté par cet aspect, on peut néanmoins s’interroger sur les conséquences financières pour le budget de l’Etat, lequel rappelle très régulièrement l’importance de faire des économies. Dans un contexte aussi délicat, comment le patient peut-il agir ? “S’il a l’impression que le médecin hospitalier ne le consulte pas et lui impose une prise en charge en HAD alors que les soins peuvent être réalisés par une infirmier libéral, j’invite le patient à informer son médecin de famille. Celui-ci élaborera une nouvelle ordonnance” indique Eric Néré. Dans le paysage de la santé, le rôle des infirmiers libéraux est crucial, et ce depuis 1949. Ils effectuent toute une série de soins d’hygiène, de prévention et d’éducation à la santé. Mais surtout, ils réalisent des actes techniques parfois complexes grâce à un haut niveau de formation et de qualification. Alors, ne les oublions pas !

Bénéficier d’une aide

  • L’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie)
    Cette allocation vous aide à assurer les dépenses nécessaires pour pouvoir vivre à votre domicile malgré votre perte d’autonomie. Elle peut concerner des prestations d’aide à domicile, des dépenses de transport, des portages de repas ou encore des travaux d’aménagement de logement. Notez que cette aide est versée sans conditions de revenus. Il suffit de remplir les exigences d’âge et de perte d’autonomie. Toutefois, le montant alloué est indexé sur vos revenus. Les dossiers de demandes se retirent au Conseil Départemental, aux Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS) ou à la Sécurité Sociale.
  • L’ARDH (Aide au Retour à Domicile après une Hospitalisation)
    Réorganiser sa vie quotidienne après un séjour à l’hôpital n’est pas toujours simple. L’ARDH s’adresse à toute personne autonome mais fragilisée après une opération. Pour en bénéficier, il vous faut demander un dossier à votre assurance retraite 10 jours maximum après votre hospitalisation. Cette aide est versée pour une durée de 3 mois (renouvelable) et couvre 4 domaines : l’aide à domicile, l’aide médicale mais aussi l’aide à la vie quotidienne et l’aide technique.
  • AGIRC-ARRCO : des aides « complémentaires »
    Les caisses de retraite complémentaires mènent régulièrement des actions sociales pour soutenir les aînés confrontés à des difficultés passagères. Ces actions peuvent prendre la forme d’une aide au ménage, à la toilette, aux courses ou à la préparation des repas. N’hésitez pas à les contacter.

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  • L’ADMR
    Pour assurer votre autonomie à domicile, l’ADMR, réseau associatif de services à la personne déploie toute une série de services utiles : aides quotidiennes à l’entretien de votre logement, aux courses, à la livraison de repas à domicile etc.… Vous retrouverez plus d’infos sur l'ADMR en cliquant sur ce lien.