Perte d’autonomie : les aides pour rester à domicile
Perte d’autonomie : les aides pour rester à domicile
Lorsque la perte de mobilité survient, certains séniors craignent de devoir prendre la direction de structures spécialisées. Mais des alternatives permettant le maintien à domicile à travers des aides humaines et financières existent. Faisons le point.

Le versement d’aides financières ou la venue d’un(e) auxiliaire de vie à votre domicile dépend de plusieurs critères dont le principal est lié au degré de perte d’autonomie. Mais comment évaluer son autonomie et de quelle façon cette perte d’autonomie est-elle appréciée ? Voici quelques explications.


Évaluer sa perte d’autonomie

La notion de perte d’autonomie se définit comme la difficulté ou l’incapacité pour une personne d’effectuer certains gestes ou actes de la vie courante. Selon sa nature et son intensité, cette perte d’autonomie peut se traduire par des difficultés de mémorisation, d'expression, d’équilibre, ou plus largement, des difficultés dans certains gestes du quotidien (la toilette, les déplacements). Toutes ces situations sont considérées comme des handicaps et ouvrent le droit à des aides financières et humaines. Pour activer ces aides, les professionnels de santé bénéficient de grilles de mesures comprenant des questions variées. Les réponses du patient leur permettent d’évaluer son degré de dépendance et de définir le mode de prise en charge le mieux adapté à la situation. Dès lors, le maintien d’un aîné à son domicile peut reposer sur la présence régulière d’un(e) auxiliaire de vie.


Un(e) auxiliaire de vie à la maison

À la maison, l’auxiliaire intervient sur de nombreux aspects de la vie courante en favorisant l’autonomie des personnes âgées et handicapées et en leur apportant une présence et un soutien précieux pour leurs repères et leurs habitudes. Quand la situation le permet, l’auxiliaire de vie est toujours préférable au placement dans une institution spécialisée. D’autant que ce professionnel réalise un grand nombre d’actes de la vie courante : aide à la toilette et à l’habillement, ménage, préparation et prise des repas, démarches administratives, courses, etc. Pour rétribuer l’auxiliaire, des aides peuvent être versées aux personnes souffrant de pertes d’autonomie.

Perte d’autonomie : les aides pour rester à domicile


Les aides à domicile pour les personnes en situation de handicap

L’APA (Aide Personnalisée d’Autonomie)

L’APA est une allocation destinée aux personnes âgées qui ont besoin d’un soutien dans les gestes essentiels de leur quotidien ou dont l’état de santé requiert une surveillance régulière. Versée par les services du département, elle sert à payer tout ou partie des dépenses nécessaires au maintien à domicile. Si vous souhaitez prétendre à cette aide, vous devez être âgé de 60 ans minimum. Dès réception de votre demande, un professionnel vous rend visite afin d’évaluer vos besoins et votre situation. Le montant de l’allocation est déterminé selon votre niveau de dépendance. À savoir : Si vous ne pouvez pas bénéficier de l’APA, votre département peut vous verser une somme destinée à financer les interventions d’un(e) aide ménagère à domicile. Ce soutien financier est versé sous condition de revenus (moins de 803 € par mois pour une personne, 1 246 € pour un couple). Découvrez-en plus en cliquant ici.


La PCH (Prestation de Compensation du Handicap)

La Prestation de Compensation du Handicap (PCH) est destinée aux personnes qui souffrent de limitations absolues ou graves dans toute une série d’activités : se mettre debout, marcher, se laver, aller aux toilettes, parler, entendre…. L’évaluation du degré de limitation est réalisée par une équipe pluridisciplinaire de la Maison Départementale des Personnes handicapées (MDPH). Bénéficier de ce soutien nécessite par ailleurs de répondre à plusieurs conditions notamment d’âge et de revenus. La PCH peut être déclenchée pour payer l’aide d’une tierce personne amenée à assurer des soins. Elle permet enfin de salarier un conjoint ou un très proche parent. Pour cela, l’état de la personne en situation de handicap doit être total pour la quasi-totalité des soins dits essentiels et requérir une présence constante ou quasi-permanente. À savoir : L’aide à la vie domestique (préparation des repas, entretien, ménage, courses) n’est pas incluse dans la PCH. Il faut dans ce cas demander à bénéficier d’une aide ménagère à domicile. Cette allocation est versée par le département et se cumule avec la PCH selon les ressources.


L’ADMR (Aide à Domicile en Milieu Rural)

Autre structure à laquelle penser : l’ADMR. A travers un réseau associatif de services à la personne, l’ADMR assure votre autonomie à domicile en déployant toute une série de services utiles à votre quotidien : aide à l’entretien de votre logement, aux courses, à la livraison de repas à domicile, etc. Vous retrouverez plus d’infos en cliquant sur ce lien.

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Les aides des mairies et des départements

Mairies et départements peuvent également intervenir financièrement. Pour les mairies, il peut s’agir d’une aide afin de faire face à des frais exceptionnels, d’une participation à des frais de téléassistance ou des portages de repas. Les départements, quant à eux, peuvent financer les frais liés à des accueils de jour ou même organiser vos solutions de transports.


AGIRC-ARRCO : des aides « complémentaires »

Les caisses de retraite complémentaires mènent régulièrement des actions sociales pour soutenir les aînés confrontés à des difficultés passagères. Ces actions peuvent prendre la forme d’une aide au ménage, à la toilette, aux courses ou à la préparation des repas. N’hésitez pas à les contacter.


Les aides fiscales

Si vous avez recours à un service d’aide à domicile ou que vous employez une aide à domicile, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt égal à 50 % de vos dépenses annuelles. Exemple : vous avez payé 4 000 € de frais à domicile en 2018. Vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt de 2 000 € en 2019. Sachez cependant que les montants pris en compte sont plafonnés. D’autres prestations ouvrent droit au crédit d’impôt : les petits travaux de jardinage (le plafond est fixé à 5 000 €), de bricolage (500 € de plafond) ainsi qu’une assistance informatique et internet à domicile (plafond de 3 000 €). Plus d’infos ici   


Se soigner à domicile

Les infirmiers libéraux

L’infirmier libéral est un professionnel diplômé d’État qui peut exercer seul ou dans un cabinet constitué de plusieurs professionnels de santé. Il se déplace à votre domicile afin de prodiguer des soins : surveillance de pathologies chroniques, injections, pansements, soins palliatifs, toilette. Grâce à l’éventail de leurs soins, les infirmiers participent au maintien à domicile des personnes âgées ou de ceux et ceux souffrant de perte mobilité. Les soins des infirmiers conventionnés sont remboursés à 60 % du tarif. Les 40 % restants sont à votre charge ou à celle de votre mutuelle.

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Se déplacer ponctuellement

Pour vos déplacements de proximité

Certains départements et communes mettent en place des mesures visant à soutenir les personnes à mobilité réduite dans leurs déplacements de proximité. Selon les critères d’éligibilité, les avantages peuvent se caractériser par la mise en place d’un transport individuel sur demande (taxi) ou de navettes pour faire ses courses. D’autres appuis existent, telles que des cartes de transport à prix réduits, voire gratuites. Pour en savoir plus, renseignez-vous auprès de votre département ou du CCAS.


Pour les déplacements de personnes en fauteuil

Votre autonomie physique est réduite et vous vous déplacez en fauteuil ? Sachez qu’il existe des prestataires proposant des accompagnement de votre domicile jusqu’à votre point de destination. Rendez-vous sur l’annuaire des services à la personne en cliquant ici.


Les caisses de retraite

Certaines caisses de retraites permettent à leurs adhérents de bénéficier de chèques emploi service universel pour organiser et financer leurs prestations d’accompagnements de transports. N’hésitez pas à les contacter pour en savoir plus.  


Des aides pour aménager votre habitation

Pour s’assurer un quotidien agréable malgré la perte d’autonomie, il est parfois nécessaire d’engager quelques travaux à son domicile. L’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) peut vous aider à réaliser des travaux chez vous à travers une aide financière, sous conditions de ressources. Cette aide prend la forme d’une subvention et vous permet d’améliorer votre habitat. Pour en savoir plus, consultez le site de l’ANAH. Les régions et les départements ainsi que certaines communes peuvent aussi accorder des aides. Ce lien vous permettra d’en savoir un peu plus.