Handicap enfance
Matériel médical pour enfants handicapés

Responsable du magasin Handipro- DISTRI CLUB MEDICAL à Cagnes-sur-Mer, Jean-Marc Dalon et son équipe accompagnent depuis plus de vingt ans les familles et les établissements dans le choix du matériel médical adapté aux enfants en situation de handicap.


“CHAQUE SITUATION EST UNIQUE, NOUS PARTONS TOUJOURS D’UNE FEUILLE BLANCHE”.

Bonjour Jean-Marc. Pouvez-vous nous présenter votre activité ?

Bonjour. Handipro est une structure installée à Cagnes-sur-Mer depuis plus de vingt ans. A l’origine, nous étions indépendants avant de rejoindre la franchise DISTRI CLUB MEDICAL pour des raisons logistiques et de groupement d’achats. Cela nous permet de bénéficier d’un réseau solide, tout en gardant notre autonomie locale.
Notre cœur de métier est tourné vers le handicap, qui représente près de 80 % de notre activité.  Nous intervenons principalement à l’extérieur, auprès des établissements de soins, des centres de rééducation fonctionnelle, et bien sûr à domicile de nos patients.


Votre spécialité concerne notamment les enfants en situation de handicap. Comment travaillez-vous avec eux et leurs familles ?

Historiquement, nous collaborons avec les centres d’accueil médicaux pédiatriques et d’autres structures spécialisées. Chaque fois qu’un enfant a besoin d’un matériel, le choix est collégial. Tout se fait en équipe pluridisciplinaire entre les familles, le médecin, l’ergothérapeute, le kinésithérapeute et nous répondons au mieux à leurs attentes.
Nous recevons aussi des parents au magasin, souvent à la recherche d’informations ou d’une première orientation. Dans ces cas-là, nous évaluons ensemble la situation de leur enfant, nous leur expliquons les différentes solutions possibles et les guidons vers le matériel et les prestations les mieux adaptées. Toute l’équipe est formée régulièrement sur la prise en charge du handicap. Notre rôle est avant tout de rassurer les familles, d’accompagner et d’expliquer.


Quels types de handicaps rencontrez-vous le plus souvent ?

Il s’agit principalement de handicaps moteurs : infirmités motrices cérébrales, myopathies, atteintes d’origine neurologique. Les traumatismes ou lésions médullaires sont plus rares chez les enfants. Ces pathologies nécessitent souvent du matériel spécifique pour la mobilité, le positionnement et les soins quotidiens.


Quels sont les équipements les plus demandés ?

Les poussettes adaptées et les fauteuils roulants, manuels ou électriques, siège auto adapté représentent une grande partie des demandes. On équipe aussi les enfants de lits médicalisés, d’aide à la marche, de sièges de bain ou de systèmes de transfert pour faciliter le passage du lit au fauteuil. L’idée consiste à améliorer le confort et l’autonomie de l’enfant tout en soulageant les parents et les aidants.


Les enfants grandissent vite : comment gérez-vous l’évolution du matériel ?

C’est un vrai enjeu ! Le matériel pédiatrique doit être évolutif. Pour un enfant, le matériel est renouvelable tous les trois ans, contre cinq ans pour un adulte. Nous travaillons donc avec des fabricants qui conçoivent des produits ajustables en largeur, en profondeur ou en hauteur pour suivre la croissance. Certains lits, fauteuils ou poussettes sont pensés pour accompagner l’enfant sur plusieurs années.


Avez-vous observé des innovations récentes dans le domaine de l’équipement médical ?

Les progrès sont réels, surtout sur le plan du confort et certains matériels offrent des possibilités de personnalisation, surtout les aides techniques. Mais on arrive aujourd’hui à une forme de plateau : les grandes révolutions technologiques sont rares.


Votre métier demande une grande dimension humaine…

Absolument. Avec les enfants, il faut beaucoup de pédagogie et de douceur. Avant de valider un fauteuil, il faut parfois plusieurs essais : l’enfant doit avoir envie de s’y installer. Et il faut aussi préserver les familles : l’annonce du handicap est toujours un choc. Montrer trop vite du matériel très médicalisé peut être mal vécu. On avance donc à leur rythme, avec tact et bienveillance.


Quels services proposez-vous au-delà de la vente ?

Nous assurons l’installation à domicile, les réglages réguliers du matériel et le service après-vente. Les enfants grandissent, leurs besoins changent : nous restons disponibles pour adapter ou entretenir le matériel. Notre rôle est de suivre les familles dans la durée.


Comment définiriez-vous le rôle d’un vendeur-conseiller en matériel médical ?

C’est avant tout un médiateur technique et humain. On doit trouver la meilleure adéquation entre le handicap, l’enfant et son environnement. Chaque cas est différent : les logements, les habitudes de vie, les parents, tout change. On travaille donc « sur mesure », en équipe, pour garantir que le matériel choisi soit utile, adapté et accepté.