L’incontinence : suis-je concerné ? Comment vivre avec ?
L’incontinence : suis-je concerné ? Comment vivre avec ?

Sujet souvent difficile à aborder, l’incontinence est une dégénérescence naturelle liée au vieillissement. Si elle touche 30 % des personnes âgées de plus de 75 ans, elle n’est pourtant pas une fatalité et il est possible de vivre avec tout en réduisant les désagréments. Comment savoir si vous souffrez d’incontinence ? Quelles sont ses causes, ses impacts au quotidien et les solutions pour mieux vivre avec ? Voici quelques éléments de réponse.

L’incontinence, qu’est-ce que c’est ?

L’incontinence urinaire se manifeste par une perte incontrôlée d’urine, qui peut survenir à n’importe quel moment du jour et de la nuit, que vous soyez actif ou en plein repos. Il ne s’agit pas d’une maladie mais plutôt d’un signe annonçant des dysfonctionnements souvent physiques.


Un problème essentiellement féminin

3/4 des personnes souffrant de troubles urinaires sont des femmes. Ces chiffres s’expliquent par le fait que l’urètre féminin soit plus court et le périnée davantage sollicité. Plus elles prennent de l’âge, plus les femmes sont concernées par ces désagréments. La ménopause est souvent une période charnière dans la survenue des cas d’incontinence car elle implique l’arrêt total de la sécrétion des œstrogènes. Et ces hormones de la reproduction jouent un rôle important sur les cycles féminins et sur le maintien des muqueuses de l’appareil génital et urinaire. L’arrêt de cette production d’œstrogènes associé à la baisse du taux de collagène induisent une perte d’élasticité des tissus. Les muscles et ligaments qui supportent les organes du bas du ventre, aussi appelés « plancher pelvien », perdent de leur tonus et se relâchent. Les sphincters se contractent moins et la vessie peut laisser échapper de l’urine. Certaines femmes ayant eu plusieurs grossesses ou ayant accouché par voie basse peuvent être concernées. Enfin, la prise de médicaments ainsi que certaines maladies touchant les muscles de la vessie peuvent être à l’origine de l’incontinence féminine.


Les hommes concernés eux aussi

Lorsqu’ils arrivent vers l’âge de 70 ans, hommes et femmes se retrouvent quasiment côte à côte dans le pourcentage des cas d’incontinence. Très souvent, l’incontinence masculine est corrélée au tabagisme, à l’hypertension ou à une hyperactivité de la vessie en raison d’une prostate hypertrophiée. En effet, lorsque les hommes vieillissent, leur prostate a tendance à grossir, ce qui peut bloquer la vessie et ralentir l’évacuation de l’urine. Ce phénomène relativement courant est appelé syndrome d’obstruction prostatique. Il entraîne des envies fréquentes d’uriner, des jets d’urine faibles ainsi que des fuites sous forme de gouttes après la miction (acte d’uriner). Généralement, un traitement médicamenteux est proposé pour diminuer le volume de la prostate. Dans les cas les plus handicapants, une opération chirurgicale est préconisée. De temps en temps, des cas d’incontinence touchent les hommes ayant été opérés de la prostate car leur traitement médicamenteux endommage les tissus du sphincter urinaire. Des séances de rééducation sphinctérienne ou la pose d’une prothèse de sphincter artificielle donnent souvent des résultats satisfaisants.

Différents types d’incontinence

Différents types d’incontinence

Plusieurs formes d’incontinences existent. Il peut s‘agir d’une simple fuite survenant après un effort physique (on parle alors d’incontinence urinaire à l’effort) ou d’un besoin urgent d’uriner entraînant la perte d’urine (incontinence urinaire par impériosité). Une consultation chez votre médecin vous permettra de pouvoir diagnostiquer le type d’incontinence dont vous souffrez.


Dépister l’incontinence urinaire

Malgré la gêne éventuellement ressentie, n’hésitez pas à évoquer le sujet avec votre médecin. Il vous proposera alors un petit test de dépistage d’incontinence urinaire. Il commencera par vous poser toute une série de questions dont les réponses lui permettront de poser un premier diagnostic. Il vous interrogera également sur vos antécédents médico-chirurigaux (tabagisme, obésité, infections urinaires), sur le type de fuites dont vous souffrez (quand sont-elles apparues, comment ont-elles évolué, quelle est leur importance ?), les boissons que vous buvez, vos éventuels accouchements ainsi que les traitements médicaux que vous suivez. Ce questionnaire est souvent suivi d’un examen des urines.


Comment éviter ou réduire les effets de l’incontinence ?

Les troubles liés à l’incontinence peuvent être limités grâce à des traitements médicamenteux, à des opérations de rééducation, une hygiène de vie plus stricte voire une intervention chirurgicale. Sachez cependant que certains aliments favorisent l’incontinence. C’est le cas des boissons alcoolisées mais aussi du thé ou du café. Le café entraînerait une contraction inappropriée de certains muscles de la vessie. Il est également conseillé d’éviter les plats épicés. En outre, plusieurs maladies favoriseraient l’incontinence. C’est le cas par exemple de la maladie de Parkinson, de la sclérose en plaques, de l’hypertrophie de la prostate ainsi que l’obésité. Enfin, les médicaments type somnifères, antidépresseurs, diurétiques ou encore ceux contre la tension ou protégeant le cœur accentueraient l’incontinence.  


Les protections urinaires pour femmes

Pour se sentir à l’aise malgré les fuites urinaires, il est important de choisir la meilleure des protections. Quel que soit votre type d’incontinence, nous avons les références qu’il vous faut. Contre les petites fuites occasionnelles, nous vous conseillons les couches « droites » ou « anatomiques ». Leurs différents niveaux d’absorption vous protégeront à tout moment des désagréments liés aux fuites urinaires. Contre les incontinences plus marquées et fréquentes, choisissez des protections anatomiques à bords larges. Enfin, si vous êtes victime d’incontinence sévère, un change complet vous protègera de façon optimale.


Les protections urinaires pour les hommes

Pour préserver votre mobilité et vous assurer une parfaite autonomie tout en vous protégeant des fuites, il existe plusieurs protections 100 % masculines. La plupart d’entre elles se porte comme des slips. En cas de fuites légères, une protection « droite » ou « anatomique » sera parfaite. Ces protections sont très absorbantes et évitent les risques d’humidité tout en neutralisant les odeurs. En cas de fuites plus importantes, nous vous conseillons le change complet. Il se porte seul, sans sous-vêtement, et bénéficie d’une très haute qualité d’absorption. Grâce à une ergonomie étudiée qui épouse votre anatomie, il vous assure une totale discrétion et un grand confort durant vos déplacements. Enfin, n’hésitez pas à essayer les coquilles. Adaptées à votre anatomie masculine, elles vous protègent des petites fuites urinaires. Ces coquilles existent en version plus grande pour tous ceux souffrant de la prostate.