Les résidences services Séniors : pour se sentir à la maison
Les résidences services Séniors : pour se sentir à la maison
Longtemps restées dans l’ombre des Ehpad - parfois considérés comme onéreux et impopulaires - les résidences services se positionnent sur un marché porteur : celui des séniors autonomes et en pleine santé. Hébergements confortables, services personnalisés, budget abordable : la clientèle se sent chouchoutée !

Un simple coup d’œil au paysage des résidences pour séniors nous éclaire sur le nombre de logements que compte la France. Au total, 7 200 Ehpad et structures médicalisées[1] se partagent le territoire et accueillent un peu plus de 600 000 aînés. Mais l’accès à ces établissements est limité aux personnes nécessitant une prise en charge médicale. Pour toutes celles et tous ceux en bonne santé, libres de se déplacer et de garder un lien social, il existe un compromis parfait : les résidences services.


Alternative à la maison de retraite, ce concept de structure tout équipée - auxquels s’ajoutent des éventails de prestations - est relativement récent. Expérimentée par les anglais dans les années 70, la résidence services s’installe en France peu de temps après. Mais son développement sur le territoire reste discret. Il faut attendre les années 2000 pour que différents acteurs du secteur prennent conscience des opportunités qu’offre une conjoncture démographique favorable : les baby boomers arrivent à la retraite ; certains sont jeunes et n’aspirent qu’à une chose : conserver leur indépendance et leur autonomie et jouir de leur liberté dans un nouveau lieu de vie. Leur habitat étant devenu trop grand ou trop petit, insuffisamment adapté à leur âge et loin des commerces, la résidence services se présente alors comme une solution idéale.


À quoi ressemble une résidence services ?


Avec ses habitations situées en immeubles ou dans des lotissements résidentiels semblables aux condominiums américains, les résidences services s’apparentent à des îlots de quiétude verdoyants où les aînés se sentent bichonnés. Ils bénéficient de logements autonomes (studios, appartements, maisons de plain-pied) pensés pour l’avancée en âge et aménagés de façon à adoucir et sécuriser leurs déplacements. Mais l’autre atout de ces structures est le large éventail de services complémentaires proposés : conciergerie, gardiennage, télésurveillance, piscine. Dans la grande majorité des cas, ces prestations de bases sont incluses dans les mensualités. Selon la résidence choisie, il est toutefois possible d’ajouter des services supplémentaires parmi lesquels la restauration, l’animation, des offres coiffure ou pédicure. Il existe même des soutiens spirituels gratuits. À Autun (71), la Villa Medicis, située dans un ancien couvent, loge un prêtre à l’écoute des occupants. Il célèbre la messe dans l’ancienne chapelle.


Quelles régions choisir ?


Selon les exigences des clients, certains lieux se révèlent plus attractifs que d’autres, avec un engouement majeur pour les résidences situées en ville, à proximité des commerces et des services. Dans les régions où l’ensoleillement est généreux tout au long de l’année, la perspective de douces et belles journées de ciel bleu assurent aux résidences un taux de remplissage souvent supérieur à 80%, raison pour laquelle les développements les plus importants se sont longtemps opérés sur l’arc atlantique et le grand sud, aux dépens des régions centrales ou nordiques, parfois délaissées. Fort heureusement, la tendance évolue et le maillage se répartit désormais de façon plus homogène, répondant ainsi à des demandes de clients à la recherche de petites résidences, en zone rurale ; une façon de rester près de ses proches ou de ses racines.


Une dame sénior avec ses petits enfants

Financer son séjour


La résidence services propose différents types de financements.


Considérée avant tout comme un produit de défiscalisation, elle permet – si le promoteur ou la structure le propose -  d’acheter l’appartement ou la maison dans laquelle vous souhaitez vivre et de bénéficier d’un régime fiscal avantageux, celui de la location meublée. À ce régime s’ajoute une réduction d’impôt (Censi-Bouvard). Il est à noter cependant que les occupants des résidences services restent majoritairement locataires. Moins onéreuse qu’une maison de retraite ou un Ehpad, la location en résidence affiche des mensualités comprises entre 1 000 et 2 000 euros en moyenne, avec quelques écarts pour les structures plus luxueuses situées dans les quartiers chics des grandes villes. Plusieurs acteurs majeurs se partagent le marché : Villa Médicis, Ovelia, Les Senioriales, etc...


Aux jardins d’Arcadie à Golfe Juan (06), un T2 coûte 1 380 euros par mois (loyer, charges locatives et spécifiques à la résidence ainsi que forfait téléassistance compris).


À Paris, dans le 14e arrondissement au sein d’une résidence Domitys, un studio pour une personne revient à 1 592 euros par mois avec toute une gamme de packs proposés en complément (restauration, bien-être, tranquillité). Il est important d’analyser toutes les offres avec attention, tant les prestations varient d’une structure à une autre.


Pour financer une partie de vos frais d’hébergement, des aides sont possibles.  Pensez aux APL (Aide Personnalisée au Logement) ou aux ALS (versées par la CAF ou la mutualité agricole en fonction de votre régime de protection). L’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) n’a pas pour vocation à payer votre hébergement, mais peut contribuer à régler les aides techniques et humaines en cas de perte légère d’autonomie.


Testez avant d’habiter !


Choisir son habitation n’est pas un projet à considérer à la légère : on décide souvent de s’installer pour une longue période. Raison pour laquelle de nombreuses résidences proposent des séjours « tests » d’une durée variable ; une option intéressante pour celles et ceux qui souhaiteraient découvrir les avantages et les inconvénients de ce type d’hébergement.


Dernier point. Les résidences services ne sont pas équipées pour apporter des soins médicaux lourds. N’hésitez pas à demander à la direction de la résidence qui vous intéresse si des protocoles d’assistance en coopération avec des services médicaux ou paramédicaux externes sont proposés en cas de perte de mobilité. Ils peuvent contribuer à maintenir les aînés le plus longtemps possible en résidence. En revanche, si le maintien devient trop complexe, il sera nécessaire d’envisager d’autres alternatives, comme le basculement vers une maison de retraite ou un Ehpad.


En résumé


Depuis le début des années 2000, les résidences services pour séniors ont la côte. Elles proposent aux retraités « autonomes » en quête de contact social de vivre dans un logement individuel tout en bénéficiant d’une multitude de services inclus ou à la carte : conciergerie, gardiennage 24h/24, piscine, mais aussi restauration raffinée, spectacles et animations. Le tout pour un budget relativement raisonnable, les mensualités sont comprises entre 1 000 et 2 000 € (loyer, charges locatives et spécifiques de la résidence incluses). Pour financer une partie de vos frais d’hébergement, des aides sont possibles. Attention : les résidences services ne sont pas équipées pour les soins médicaux lourds. Elles restent avant tout un produit destiné à des séniors autonomes et valides.




[1] Ehpad.com, 2020.