L’incontinence urinaire : comprendre, diagnostiquer et mieux vivre
L’incontinence urinaire correspond à une perte involontaire d’urine. Contrairement aux idées reçues, elle ne touche pas uniquement les seniors mais peut se déclencher en cas de situations diverses. Il est alors question de différents types d’incontinence.
- L’incontinence à l’effort: survient en cas rires, de toux ou encore port de charge.
- L’incontinence par impériosité: l’envie est urgente et irrépressible. Elle s’associe à des fuites avant même d’atteindre les toilettes.
- L’incontinence par regorgement: la vessie se vide mal.
- L’incontinence fonctionnelle: l’accès aux toilettes est freiné ou empêché à cause de troubles cognitifs ou de mobilité.
Une fois ce constat défini, il est important de se demander quelles sont les causes de ces fuites urinaires ? Elles varient selon que l’on est un homme ou une femme.
Quelles sont les causes de l’incontinence chez les femmes ?
Chez la femme, l’incontinence est majoritairement liée à des changements hormonaux et mécaniques au cours de la vie.
Grossesses et accouchements affaiblissent le plancher pelvien en étirant ou lésant les structures de soutien de l’urètre et de la vessie.
À la ménopause, la chute des œstrogènes altère l’élasticité des tissus. L’étanchéité n’est plus optimale et les fuites apparaissent, notamment durant l’effort.
Le vieillissement, à travers la perte de masse musculaire, n’est pas sans conséquence sur les fuites urinaires. La coordination musculaire est affectée et le plancher pelvien devient plus vulnérable.
Enfin, le surpoids, les toux chroniques causées par le tabagisme ou des bronchites, la constipation, certaines chirurgies pelviennes ou les descentes d’organes affectent ces mécanismes. N’oublions pas les boissons type café, thé ou alcool et certains médicaments qui favorisent l’impériosité ou la fréquence des mictions, transformant la simple gêne en véritable handicap.
Quelles sont les causes de l’incontinence chez les hommes ?
Chez l’homme, l’hypertrophie (bénigne) de la prostate progresse après 50 ans. Elle gêne l’écoulement de l’urine, favorise la rétention chronique et expose à des fuites par regorgement.
Certains traitements du cancer de la prostate agissent sur le sphincter. Les lésions du sphincter provoquent parfois des incontinences en particulier dans les mois qui suivent une opération chirurgicale. Dans les autres causes détectées de l’incontinence masculine, les maladies neurologiques occupent une place non négligeable. Parkinson, sclérose en plaques, séquelles d’AVC perturbent la commande nerveuse de la vessie, entraînant impériosité et fuites.
Enfin, le diabète, l’alcool, certains psychotropes et diurétiques aggravent les risques de fuites.
l’incontinence au quotidien : quelles conséquences ?
Vêtements humides, odeurs : dès que l’incontinence s’installe, elle réduit la confiance en soi. Très vite, les personnes touchées sont amenées à limiter leurs sorties et leurs activités physiques avec pour conséquence, l’accélération de l’isolement social.
Les allers-retours précipités vers les toilettes exposent aux chutes. Quant à la peau, elle subit les conséquences de ces fuites : la macération cutanée crée des lésions et des infections locales.
Enfin, mentionnons les infections urinaires, possibles lorsque les vidanges incomplètes se multiplient.
Comment diagnostiquer l’incontinence ?
Le médecin doit être votre premier référent. Une fois informé, il vous demandera vos antécédents médicaux, vos habitudes de vie ou encore le type de fuites dont vous souffrez.
Ce diagnostic sera complété si besoin par un examen d’urine ou une mesure du fonctionnement de la vessie (bilan urodynamique).
Quels traitements ? quelle rééducation ?
La première étape du traitement, aussi bien chez la femme que chez l’homme, repose sur la rééducation périnéale. Vous allez apprendre à contracter correctement les muscles qui soutiennent la vessie, puis à les renforcer au fil des semaines.
Ces exercices, lorsqu’ils sont faits avec un professionnel, donnent de très bons résultats, notamment dans l’incontinence à l’effort chez la femme ou après une chirurgie de la prostate chez l’homme.
On peut aussi y associer une autre approche, plus « comportementale » qui consiste à espacer progressivement les passages aux toilettes ou à adapter sa consommation de boissons.
Lorsque le problème est surtout lié à une envie irrépressible d’uriner, certains médicaments aident à calmer les contractions trop fréquentes de la vessie.
Le choix dépend de l’âge, de l’état de santé général et du risque d’effets secondaires, surtout chez les personnes âgées.
Dans les cas plus résistants, on peut proposer des injections de toxine botulique directement dans la vessie, ou encore la stimulation électrique de certains nerfs pour réguler son fonctionnement.
Enfin, lorsque la gêne est très importante et qu’une cause anatomique est identifiée, une chirurgie doit être envisagée : pose de bandelettes pour soutenir l’urètre chez la femme, mise en place d’un sphincter artificiel ou d’un dispositif de soutien (« sling ») chez l’homme après une prostatectomie.
DISTRI CLUB MEDICAL vous propose des solutions efficaces pour mieux vivre au quotidien
En plus des traitements de fond, de nombreuses références aident à préserver le confort et la vie sociale.
Nos magasins DISTRI CLUB MEDICAL proposent toute une collection élargie.
Protections discrètes, slips absorbants, changes complets pour la nuit ou les fuites abondantes, nous sommes en mesure de répondre à l’ensemble des situations rencontrées.
En magasin, vous trouverez aussi des alèses pour protéger votre lit et vos fauteuils. Pour prendre soin de votre hygiène intime, notre gamme de crèmes spécifiques vous aidera à prévenir les irritations de la peau.
Les pistes d’avenir
La recherche médicale travaille aujourd’hui à des solutions innovantes. De nouveaux sphincters artificiels, plus faciles à manipuler car télécommandés à distance, sont en cours d’évaluation en France et en Europe.
Ils pourraient simplifier la vie des patients qui ont des difficultés à utiliser la pompe manuelle des dispositifs actuels.
En outre, la médecine régénérative promet des perspectives encourageantes en injectant dans le sphincter abîmé des cellules capables de stimuler la force musculaire.
Ces techniques sont pour l’instant limitées aux essais cliniques, mais elles soulignent le dynamisme de la recherche qui très vite, sera en mesure de proposer des solutions plus personnalisées et moins contraignantes.
En résumé
L’incontinence urinaire n’est pas une fatalité. Si elle est correctement diagnostiquée et prise en charge, la conjugaison de rééducation, de solutions médicales et d’aides techniques permet de retrouver confort et qualité de vie.