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L’endométriose : diagnostics et solutions

À l’occasion de la journée mondiale contre l’endométriose le 28 mars, zoom sur cette maladie encore sous-diagnostiquée. Chez les séniors, elle est parfois attribuée à d’autres affections liées au vieillissement.

L'endométriose, longtemps nichée dans le secret des tabous sociétaux et médicaux, devient depuis peu une véritable question de santé publique.

Caractérisée par la présence de tissu endométrial en dehors de l’utérus, elle affecte environ 10% des femmes et s’accompagne de répercussions sur la qualité de vie et de véritables problématiques de gestion des douleurs et d’hypofertilité. D’où l’importance d’un diagnostic anticipé.

Le diagnostic de l’endométriose

L'un des principaux obstacles à la prise en charge efficace de l'endométriose réside dans le diagnostic tardif.

Avec une moyenne de 7 à 10 ans de retard avant d'être diagnostiquées, de nombreuses femmes souffrent en silence, leurs symptômes étant souvent mal interprétés ou banalisés :

« Vous avez des douleurs au ventre, ce sont probablement les règles » peut-on parfois entendre.

Cette errance médicale est renforcée par une sensibilisation encore timide et un tableau des symptômes très hétérogène. Certaines femmes présentant des symptômes sévères tandis que d’autres restent asymptomatiques.

Les séries de diagnostics proposées aux patientes incluent généralement des interrogatoires détaillés sur les symptômes mais aussi des examens physiques (touchers vaginaux et rectaux), ainsi que des imageries de type échographie pelvienne et IRM.

Autant de tests qui aident à identifier les lésions et à évaluer leur étendue.

Des diagnostics qui, depuis quelques années, sont mis en lumière, grâce à la mobilisation des professionnels de santé et médias, qui relaient plus régulièrement les freins créés par la maladie.

Depuis 2022, de nombreuses initiatives comme la stratégie de lutte contre l’endométriose ont lieu en France. La journée mondiale de l’endométriose le 28 mars souligne la volonté de renforcer la sensibilisation et la prise en charge des patientes. Mais il reste beaucoup à faire pour proposer des traitements adaptés.

Traitement de l'endométriose : des défis sociaux et médicaux importants

Outre ses conséquences sur la santé physique, l’endométriose a aussi des répercussions sociales et économiques significatives.

Les femmes atteintes de cette maladie font parfois face à des obstacles sur le plan professionnel comme l’absentéisme ou une productivité altérée en raison de symptômes invalidants.

La dimension psychologique ne doit pas être écartée. L’endométriose crée chez certaines femmes des situations de fragilité émotionnelle, de dépression, d’anxiété et de rupture sociale nécessitant un éventuel accompagnement et soutien.

D’autant qu’à ce jour, l’endométriose est davantage traitée au niveau des symptômes que guérie.

Certes, il existe des solutions thérapeutiques comme l’hormonothérapie, l'électrostimulation (lire notre article sur le soulagement de l'endométriose grâce à l'électrostimulation) et la chirurgie mais la guérison définitive n’est jamais assurée. Sans compter que ces soins sont proposés essentiellement dans les grandes villes.

Si les patientes vivent dans des régions peu fournies en spécialistes, diagnostics et traitements se révèlent plus compliqués.

L’endométriose chez les séniors : ses symptômes

Encore trop peu explorée, l’endométriose des séniors demeure un sujet tabou.

Dans les croyances sociétales, l’endométriose cesserait avec la fin de la période reproductive.

Or, de récentes études montrent que la maladie peut persister, ou dans des cas plus rares, se déclencher à la ménopause.

Similaires à ceux observés chez la femme en âge de procréer, les symptômes vont des douleurs pelviennes chroniques aux douleurs pendant les rapports sexuels en passant par des troubles intestinaux et urinaires ou une fatigue chronique.

Le ventre gonflé peut être un symptôme à surveiller. Surtout s’il est relié aux symptômes cités plus haut.

Parmi les solutions pour soulager la douleur, les thérapies hormonales substitutives ou la chirurgie peuvent apporter quelques bienfaits. Cependant, ils doivent être soigneusement évalués en raison du risque de réactivation de la maladie.

Mars : mois de prévention de l'endométriose

À l’occasion de la semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose qui aura lieu en mars 2024, des actions de sensibilisation sont organisées partout en France. Plusieurs associations partenaires seront mobilisées : EndoFrance, Endomind et Manoleta. Tables rondes, conférences, salon, découvrez le programme détaillé sur leurs sites Internet respectifs.