Ce qui change au 1er janvier 2025
Impôts et prélèvements à la source
La non-revalorisation du barème de l'impôt sur le revenu pour 2025 constitue l’une des mesures fiscales marquantes. En l'absence de loi de finances adoptée à la fin de l’année 2024, ce barème, habituellement réajusté chaque année, reste figé. Avec un impact direct sur les contribuables, qui voient leurs tranches d’imposition inchangées, contrairement aux années précédentes où l’inflation guidait cette revalorisation. Les taux de prélèvement à la source, quant à eux, restent identiques en janvier 2025.
Revalorisation des retraites
En matière de sécurité sociale, les retraites de base bénéficient d'une revalorisation de 2,2% depuis le 1ᵉʳ janvier 2025. Cette évolution vise à suivre l’inflation, avec l’objectif de maintenir le pouvoir d’achat des retraités. Le taux reste cependant inférieur aux propositions initiales du gouvernement qui prévoyait une revalorisation progressive.
Revalorisation des aides sociales en 2025 : la pension d’invalidité est augmentée
En 2025, la pension d’invalidité sera augmentée de 2,2 %, avec un montant minimum passant de 328,07 € à 335,29 €, afin de compenser l’inflation et soutenir les bénéficiaires en difficulté. Parallèlement, des réformes fiscales prévoient une révision des contributions sociales pour les retraités, notamment via un mécanisme de lissage basé sur les ressources de 2023.
Solidarité : évolution de l'AJPA
Dès le 1ᵉʳ janvier 2025, l'Allocation journalière du proche aidant (AJPA) pourra être renouvelée pour chaque personne aidée, avec un maximum de 264 jours indemnisables au cours de la carrière, contre 66 jours actuellement. Le montant net reste fixé à 64,54 € par jour et 32,27 € par demi-journée, avec une limite de 22 jours indemnisables par mois.
Congé de proche aidant : conditions
Le congé de proche aidant, souvent non rémunéré, permet de s’occuper d’un proche handicapé ou dépendant. Sa durée maximale est de 3 mois renouvelables, avec une limite d’un an sur l’ensemble de la carrière, sauf dispositions spécifiques prévues par accord collectif.
Changements de l’épargne
Les plans d'épargne logement (PEL) voient leur taux de rémunération ajusté. Dès janvier 2025, il baisse à 1,75% par rapport au taux précédent de 2,25%. Ce changement affecte les nouveaux PEL ouverts, tandis que ceux en cours restent inchangés.
Des consultations plus chères en 2025
La convention médicale 2024-2029, conclue avec l’Assurance maladie, marque une avancée significative dans la rémunération des médecins. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, la consultation chez le généraliste passe de 26,50 € à 30 €, tandis que l’avis ponctuel des spécialistes est porté à 60 €. Ces augmentations s’accompagnent de mesures spécifiques pour certaines disciplines comme la pédiatrie, la psychiatrie et la gynécologie. L’objectif est clair : rendre les carrières médicales plus attractives et répondre aux besoins de santé publique.
Évolution de la fiscalité des locations touristiques
Les régulations autour des locations touristiques connaissent également une refonte majeure. Les loueurs de meublés devront désormais respecter des critères plus stricts, dont l’obligation de fournir un diagnostic de performance énergétique (DPE). Cette initiative s’inscrit dans un cadre législatif visant à réguler plus étroitement les meublés de tourisme, avec un renforcement des pouvoirs des maires sur les conditions de location.
Transition écologique et rénovation
Une série de mesures pour soutenir la transition énergétique et la rénovation des logements se profile en 2025. Les aides à la rénovation MaPrimeRénov' subissent un ajustement, avec une baisse des montants alloués aux ménages aux ressources plus élevées, mais une augmentation de l’aide pour les ménages très modestes. De plus, la prime pour la conversion des véhicules polluants (rétrofit) est révisée, avec de nouveaux seuils de revenus pour en bénéficier.
Les véhicules électriques et hybrides bénéficieront toujours du bonus écologique, mais celui-ci est réduit pour les camionnettes et les vélos, et des enveloppes budgétaires strictes sont désormais mises en place. Les véhicules à faibles émissions devront également se préparer à de nouvelles restrictions de circulation dans plusieurs grandes villes françaises.