Bernard Boccard raconte l'histoire de DISTRI CLUB MEDICAL
« Nos métiers placent l’humain au centre de tout »
Bonjour Bernard Boccard. Votre parcours de vie est marqué par une variété d’expériences toutes aussi stimulantes les unes que les autres. Racontez-nous…
Bonjour ! Oui, c’est vrai que je ne tiens pas en place (sourire).
J’ai débuté ma vie professionnelle en qualité de préparateur en pharmacie. Je travaillais en officine, au contact direct avec les clients, et j’aimais répondre à leurs besoins. Mais alors que les années passaient, je ressentais de plus en plus souvent le besoin d’évoluer.
Durant un temps, j’avais envisagé de rejoindre l’industrie pharmaceutique.
Mais une rencontre a tout changé…
Oui. Un jour à la pharmacie, un de mes clients m’annonce qu’il prend sa retraite d’ambulancier et me demande si je veux reprendre la suite. Je rentre chez moi, j’en parle à mon épouse Maryse qui m’a toujours accompagné de ses bons conseils et je réfléchis… et si je tentais ?
Mon aventure débute avec une ambulance et très vite, les choses s’accélèrent. À cette époque, la réglementation du transport sanitaire évolue. Pour conduire une ambulance, il faut obtenir un Certificat de Capacité d’Ambulancier. Je passe la formation et je développe l’entreprise, jusqu’à employer plus de 50 salariés avec de nombreux véhicules à la clé.
Mon engagement syndical me conduira à être élu à la présidence nationale des ambulanciers à Paris durant 18 ans.
Dans quel département votre point d’ancrage était-il situé ?
En Haute-Savoie. J’ai commencé à Annemasse, puis j’ai développé mon activité en montagne à Morzine, Avoriaz, Les Gets et dans d’autres stations.
Il y avait un réel besoin d’ambulanciers durant les périodes hivernales.
Même à Avoriaz ? La station n’autorise pourtant pas les véhicules
Figurez-vous que ça ne m’a pas arrêté. À Avoriaz, il fallait en effet des ambulances spéciales vu le grand dénivelé de la station. J’ai donc créé un prototype d’ambulance équipée de chenilles.
Je suis allé voir un carrossier qui m’a conçu un véhicule spécialement adapté. Ce prototype d’ambulance demeure toujours sur Avoriaz !
Comment avez-vous basculé vers le matériel médical ?
Lorsque je conduisais les patients dans les ambulances, ces derniers me demandaient souvent où trouver un fauteuil roulant, un déambulateur ou un lit médicalisé. J’ai commencé à réfléchir à la possibilité de créer un petit magasin qui a très vite vu le jour et que j’ai appelé Médical Santé Boccard.
Une fois encore, le développement a été si rapide que je ne pouvais pas continuer seul. Il fallait répondre à des marchés hospitaliers et cliniques, et les structures médicales et paramédicales me sollicitaient également. J’ai donc évolué et développé l’enseigne avec du personnel formé.
Votre famille vous a aussi aidé…
Oui, j’ai le privilège de faire partie d’une grande famille et avant de devenir une entreprise plus structurée avec de nombreux salariés, mes frères et sœurs m’ont épaulé en répondant à mes besoins, surtout durant les périodes de vacances.
Même mon épouse m’a rejoint, abandonnant sa profession pour s’impliquer à fond dans l’entreprise.
Médical Santé Boccard a en fait précédé DISTRI CLUB MEDICAL…
Oui. Un jour dans le Pas-de-Calais, j’échange avec le président de DISTRI CLUB MEDICAL de l’époque et je décide d’intégrer le réseau de franchisés. Puis très vite, le franchiseur Renaud POMART m’annonce qu’il envisage de vendre ses actions. Je rachète ses parts à hauteur de plus de 50% et je deviens PDG du groupe.
C’est alors que je développe DISTRI CLUB MEDICAL à plus grande échelle.
Et vous demandez à votre fils de vous rejoindre
En effet. Guillaume sortait d’une école de commerce avec une solide formation. Il avait déjà ce sens incroyable des relations humaines, qui perdure aujourd’hui, aussi bien avec nos employés qu’avec nos clients.
C’est sur ces qualités que repose sa fonction. Car chez DISTRI CLUB MEDICAL, qualité et service sont des valeurs essentielles.
Nous avons d’ailleurs décroché plusieurs labels et distinctions en ce sens et comme tout fait « famille » chez DISTRI CLUB MEDICAL, Guillaume a épousé Julie, fille de notre ancien franchiseur qui a intégré notre société.
Comment l’entreprise évolue-t-elle ?
DISTRI CLUB MEDICAL, c’est environ une centaine de magasins sur le territoire national. Le but, dans le secteur des franchises, est d’attirer des partenaires potentiels pour qu’ils adhèrent à notre groupe, à notre charte et qu’ils renforcent le maillage sur le territoire national et d’Outre-Mer.
Nous les accompagnons dans leur développement, surtout mon fils et ses équipes car aujourd’hui, je suis président mais j’ai confié la mission de Directeur Général à Guillaume avec l’accord de mon conseil d’administration.
Vous êtes aussi très impliqué sur votre territoire…
Je suis maire de Cranves-Sales en Haute-Savoie, commune de 8.200 habitants, ce que je n’aurais jamais imaginé.
De plus, je suis vice-président du développement économique d’Annemasse-Agglomération (100.000 habitants) et je suis également conseiller départemental en charge du handicap et du social.
Ce qui donne une vraie cohérence à votre parcours...
C’est vrai ! Le hasard fait parfois bien les choses (sourire).